Avez-vous vu le film Yes Man, avec l’incontournable Jim Carrey? Voici un rapide résumé pour ceux qui ne connaîtraient pas:
Après avoir assisté à un séminaire recommandé par une connaissance, un homme négatif (et désespéré) apporte un changement étonnant dans sa vie en disant oui à tout.
J’avais adoré le film et j’avoue avoir été réellement intriguée par ce drôle de défi. Je trouvais ça complètement absurde sur le coup. Mais oui, dire “oui” à tout, vraiment? A quoi ça rime exactement, et pourquoi s’infliger ça?
Dans le film, Carl Allen (Jim Carrey) pousse vraiment le défi disons-le clairement, à l’extrême. Je vous invite à voir le film pour en juger par vous-même, et qu’on puisse échanger sur le sujet avec plaisir. En attendant, venons-en aux raisons qui m’ont poussé à relever à mon tour ce défi, et les leçons que j’ai apprises.

Un besoin de revenir à l’essentiel
N’y a t-il rien de plus simple que le fait d’accepter ce que la vie a de plus beau à nous offrir? Souvent, et je parle aussi pour moi, notre réaction est d’en vouloir au monde entier lorsque les choses ne tournent pas comme on l’aurait souhaité. Mais prenons-nous réellement le temps d’apprécier ce que nous avons déjà au quotidien?
Il y a aussi notre voix intérieure et nos rêves, enfouis là quelque part au fond de soi. Nous avons pris l’habitude je trouve, de confondre ce que nous voulons vraiment avec un tas d’excuses qu’on s’invente pour éviter de prendre des décisions peu raisonnables.
Peut-être que si je m’écoutais vraiment, je prendrais un billet pour une de mes destinations toujours rêvées et je recommencerais tout de zéro… Qui sait?

Une seule règle d’or a été appliquée pour ce défi: il ne s’agit pas de dire “oui” à n’importe quoi, comme on pourrait le supposer. Mais réellement à ce qui pourrait potentiellement apporter du bien (à soi-même ou aux autres): une invitation à sortir, un service à rendre, des demandes spontanées du quotidien auxquelles on répond très souvent “non”. Et surtout, dire un grand “oui” à soi-même et à ses envies intérieures.
Dire “oui”, une forme de lâcher prise
C’est la première chose que j’ai noté une fois que j’ai pris la décision de dire “OUI” pendant une semaine. Dire “oui”, c’est choisir d’accepter, d’être à l’écoute, et de prendre ce qui vient, sans le moindre jugement. C’est arrêter d’anticiper et faire place à la spontanéité.
Un autre sentiment que j’ai vite ressenti à l’idée de relever ce challenge, c’était un peu d’appréhension: où est-ce que cela allait bien pouvoir me mener? Tout simplement, je pense que l’inconnu fait peur et le fait d’accepter d’aller vers ce qu’on ne connait pas fait place à ce curieux mélange d’excitation et de stress. Mais ça, c’est juste au tout début, une fois qu’on a sauté le pas, ça va beaucoup mieux !
Dire “oui”, c’est se redécouvrir
C’est assez surprenant de réaliser à quoi nous avons l’habitude de dire “Non” au quotidien. Parfois sans véritable raison, voire même par principe. Dès fois, uniquement parce que nous sommes fatigués, ou bien installé dans notre “comfort zone“.
C’est comme si on refusait pour être tranquilles. Au moins comme ça, pas de surprise ! Et pourtant, relever ce défi m’a fait comprendre à quel point les meilleures surprises naissent d’instants remplis de spontanéité. Et cela m’a été prouvé à plusieurs reprises.
Dire “oui”, c’est être à l’écoute de ses envies
Nous avons ces envies du quotidien comme l’envie d’aller voir un film au cinéma, ou celle de partir en week-end histoire de s’évader. Ce sont des envies qu’on a souvent tendance à remettre à plus tard, parce qu’elles ne sont pas si pressantes, au fond.
Et il y a ces envies qui sont enfouies dans un coin de notre tête, parfois depuis un bon bout de temps. Et on ne les écoute plus car elles sont éparpillées au milieu de toutes ces envies du quotidien qu’on a déjà trop de mal à gérer.
En acceptant ce défi de dire “oui” à mes envies, j’avais tout simplement choisi de prendre le temps de les écouter. Et de commencer par celles qui ne prenaient pas autant de temps que ça, en fait.
Du coup, cette semaine je vais faire un tour dans une des plus grandes écoles de danse hip-hop, le Studio Lax, histoire de me pousser hors de la fameuse zone de confort. Ca fait un moment que je ressentais juste l’envie de danser, mais que je n’arrivais pas à faire de la place pour ce besoin.
Dire “oui”, c’est être serein
Cela faisait longtemps que je n’avais pas passé une semaine aussi sereine. On dit que le positif attire le positif, c’est très vrai. Je n’avais pas de réelle préoccupation car j’avais juste choisis d’accepter.
J’avais choisis de “faire avec”, et de saisir le meilleur. Par exemple, les petites occasions de faire sourire quelqu’un, qui avait besoin de mon aide. Accepter sans prise de tête une invitation, en laissant tomber toutes les excuses qui pouvaient me venir en tête.
Un gros déclic s’est opéré dans ma façon de penser. Expérimenter la simplicité de dire “oui”, c’est comprendre à quel point on peut se compliquer soi-même la vie. Et dire “oui”, c’est surtout faire des rencontres. Cette semaine m’a permis d’être dans des situations inhabituelles où j’ai pu avoir de belles conversations. Aujourd’hui, je me sens plus à l’écoute et rien que pour ça, je pense que ça valait le détour.
Et vous, est-ce que vous avez plutôt tendance à dire “oui” à la vie?
