Je pense que je peux aujourd’hui fièrement le dire : cela fait six mois que je publie chaque mercredi La Catchy Newsletter.
Et c’était loin d’être gagné d’avance.
Je suis passée par des phases de doutes et de remises en question, qui se sont faites ressentir rapidement par un manque de régularité.
Si vous lisez cet article, peut-être que vous avez envie de faire passer votre newsletter au niveau supérieur.
Ou bien que vous ne l’avez pas encore créé, mais que ce serait pratique de bénéficier des conseils d’une personne qui serait déjà passé par là.
Je comprends parfaitement, alors je vais faire de mon mieux pour que cet article puisse vraiment vous apporter de la valeur.
1. Comprendre ce qui vous inciterait à vous inscrire à une newsletter
Restez avec moi : il ne s’agit pas d’un conseil bateau.
En réalité, c’est ce qui m’a remise sur le droit chemin.
Je pense d’ailleurs qu’on comprends énormément de choses, notamment en marketing, quand on prend le temps de scanner son propre comportement en tant que consommateur.
Je suis inscrite à très peu de newsletters en réalité.
Et je me suis demandé ce qui m’avait donné envie d’entrer aussi rapidement mon adresse e-mail dans le formulaire d’inscription.
Alors voici quelques unes des indications que j’ai trouvé :
- la réputation du blogueur / de l’entrepreneur / de l’entreprise est excellente
- le formulaire d’inscription était bien mis en évidence sur le site, et le pitch de la newsletter collait parfaitement à mes attentes
- il y avait un cadeau vraiment tentant (et gratuit) proposé en échange de mon e-mail
- la newsletter elle-même a des échos positifs (et on a tendance à se fier à l’avis de nos proches)
- l’article de blog que je venais de lire m’avait beaucoup plu, et le formulaire d’inscription se trouvait juste à la fin. Qui ne voudrait pas davantage d’articles susceptibles de (beaucoup) lui plaire?
- j’ai un certain attachement pour le blogueur / l’entrepreneur / ou l’entreprise
En d’autres termes, je peux m’inscrire à une newsletter parce que :
- je sais par avance qu’elle apportera des réponses à mon problème
- je veux renforcer mon sentiment d’appartenance à une communauté
- j’ai été séduite et on m’a proposé de poursuivre le rendez-vous avec un appel à l’action immédiatement visible
- j’en ai entendu beaucoup de bien
- le cadeau de bienvenue est vraiment intéressant
N’étant pas spécialement connue, et ayant encore une réputation à faire, je devais me concentrer sur les aspects suivants :
- apporter de la valeur
- rendre mon appel à l’action visible + attrayant (avec un joli cadeau de bienvenue par exemple)
Là, on est bien d’accord, je vous parlais de ce qui m’incite à m’inscrire à une newsletter.
Ce qui est encore mieux, c’est comment on réussit à donner à son lecteur envie de rester.
2. Faites une promesse claire (et tenez vos engagements)
C’est un peu comme lorsque vous commandez un produit sur internet.
J’imagine que vous vous attendez, comme moi, à ce que celui-ci soit conforme à ce qui était promis sur le papier.
Vous dites que votre newsletter est capable de révolutionner la communication de votre audience? Alors elle DOIT révolutionner leur communication.
Bon, je vais un peu loin avec mon exemple, mais c’est l’idée.
La promesse, c’est pour moi votre pitch en quelques sortes.
En lisant celle du blogueur / marketeur Neil Patel, je n’ai pas hésité une seconde.

En titre : Des conseils Marketing vérifiés (qui ont fait leur preuve) directement dans votre boite e-mail.
“Avez-vous envie d’apprendre des nouvelles tactiques marketing encore ignorées de vos concurrents ?”
En recevant la newsletter de Neil Patel, je m’attends toujours à des conseils avant-gardistes.
Et je peux vous assurer que sa newsletter tient sa promesse.
Elle contient de nombreuses données issues de tests réalisés par Neil Patel lui-même.
Et ce que je préfère, un aperçu des tendances marketing à venir. Comme dans cette vidéo concernant le Marketing de Contenu en 2020.
Votre promesse peut donc contenir :
- votre valeur ajoutée (ce qu’on va trouver de plus dans votre newsletter). Dans l’exemple de Neil Patel, on pourrait dire qu’il s’agit de ce côté avant-gardiste justement.
- votre planning de publication (quand promettez-vous d’assurer la livraison?)
- le problème auquel vous allez apporter des réponses (et donc une idée du résultat recherché : si mon problème est lié à mon manque d’organisation, je sais que grâce à cette newsletter, je vais considérablement m’améliorer)
Ce qui introduit parfaitement le troisième point, car nous allons parler plus en profondeur du pitch de votre newsletter.
Soit, comment créer un pitch qui donne envie de découvrir sa newsletter?
3. Créez pour votre audience un sentiment d’exclusivité
Je ne sais pas pour vous, mais je ne m’attends pas à retrouver dans une newsletter le même contenu que sur le site web ou les réseaux sociaux.
Je reprends rapidement l’exemple de Neil Patel parce qu’il le fait très bien :
“Do you want to learn fresh, new marketing tactics your competitors doesn’t know about?”
Il renforce alors ce sentiment d’exclusivité en nous disant que nous serons les premiers, bien avant nos concurrents, à être au courant de ces nouvelles stratégies marketing.
Pour continuer en anglais : How cool is that?
Voici quelques exemples de cas de figure qui pour moi, pourraient renforcer mon sentiment d’exclusivité:
- entrer dans les coulisses d’un événement, d’un magazine, de la création d’un produit… Avez-vous entendu parler du podcast “Commencer” (animé par les fondatrices de la marque 17h10)? Si ce podcast avait été une newsletter, je me serais tout de suite inscrite pour connaitre les coulisses de la création de leur entreprise.
- avoir accès à un authentique retour d’expérience : les difficultés de la réalité entrepreneuriale ne sont pas toujours mises en avant. Ce qui fait généralement le succès des personnes qui racontent non seulement leur vécu, mais aussi la manière dont elles ont surmonté certaines épreuves.
- la production de contenus inédits : cela peut être par exemple l’accès à des vidéos ou à des supports de travail qu’on ne retrouverait nulle par ailleurs.
- le fait d’avoir accès à des avantages en tant que membre
Mentionnez dans votre pitch, en introduction de votre formulaire d’inscription, en quoi votre newsletter fera une vraie différence pour votre lecteur.
Un autre point qui donne très envie de souscrire à une newsletter, c’est le sentiment d’être compris.
4. Partez d’un problème qui compte pour votre audience
Je reprends une dernière fois l’exemple de Neil Patel, car pour le coup son pitch est vraiment excellent :
“Are you tired of reading the same regurgitated information?”
En lisant sa question, je me suis entendue dans ma tête dire un grand OUI !
Et ça pourrait marcher dans plusieurs autres contextes :
N’êtes-vous pas fatigués de lire les mêmes conseils sur “comment tenir vos résolutions de début d’année”, sans jamais y parvenir?
J’ai pris cet exemple parce qu’il se prête parfaitement à l’actualité.
Il n’est pas nécessaire de dresser dans votre pitch une liste de toutes les frustrations potentiellement ressenties par votre audience.
Vous pouvez choisir l’une des plus fortes, ou des plus récurrentes.
Par ailleurs, les questions ouvertes fonctionnent bien dans un pitch de newsletter, car après avoir répondu “oui” au problème que vous soulignez, il est difficile de ne pas avoir envie de le régler.
En s’inscrivant à la newsletter, bien évidemment.
Pour un créateur de contenu (et vous me direz si vous partagez mon avis), les frustrations peuvent être par exemple :
- la perte de temps / d’énergie
- la sensation de ne produire aucun résultat
- les difficultés à s’organiser
- le manque d’inspiration
Et la liste pourrait encore s’allonger.
Alors d’accord : on a identifié un problème, créé un sentiment d’exclusivité, défini une promesse claire.
Est-ce que cela suffirait à vous faire rester?
Pour ma part, et sans avoir envie de paraître difficile, je pense que non.
Le point suivant est tout aussi important à mes yeux que tous les éléments cités auparavant.
5. Définissez la personnalité de votre newsletter
Et vous pouvez même aller jusqu’à lui donner une toute autre appellation, que celle plutôt classique de newsletter.
Alors c’est bien joli, tout ça, mais comment on définit la personnalité d’une newsletter, au juste?
Je me rends compte que c’est en réalité ce qui m’a fait abandonner la mienne à plusieurs reprises.
Cette sensation horrible de faire un exercice difficile.
D’écrire uniquement parce qu’il le faut (la fameuse promesse).
Le sentiment d’être terriblement ennuyeuse.
Tous ces symptômes me démontraient non seulement un manque de clarté, mais aussi que j’avais perdu de vue un élément crucial : la notion de plaisir.
J’avais beaucoup de mal à écrire au départ parce que je cherchais à adopter un style qui n’était pas le mien.
Le contenu de ma newsletter est parfois long, et s’assimile par moments à un cours en ligne.
Tout simplement parce que cela me plaît, et reflète parfaitement un des traits de ma personnalité qui est celui de la curiosité.
La personnalité de votre newsletter pourrait être définie par :
- le ton que vous choisissez d’adopter
- les valeurs que vous voulez refléter
- les émotions que vous aimeriez transmettre
Je pense qu’il est important de répondre à ces questions en amont, car ce sera le fil rouge qui va vous guider.
Rien de plus déstabilisant qu’une newsletter qui changerait constamment de manière de s’exprimer par exemple.
Le partage compte parmi mes valeurs clés, avec l’authenticité et la connaissance.
Donc logiquement, il était important pour moi que j’aille plus en profondeur dans les sujets que je traite.
Car c’est une valeur qui me tient à coeur. Et si je n’en avais pas conscience, j’aurais continué d’écrire sans savoir pourquoi cela ne me passionne pas.
6. Choisissez un format permettant de vous identifier
Alors c’est le moment où vous me dites : une newsletter, c’est déjà un format.
Oui, on est d’accord. Mais le format dont je vous parle contribue à vous reconnaitre.
Je vous conseillerais de choisir en avance un format auquel votre audience pourra s’habituer.
On peut parler en quelques sortes de la mise en page de votre newsletter.
- est-ce un format court ou long?
- ajoutez-vous une ou plusieurs images?
- est-ce un texte seul?
- quelle police choisirez-vous?
- allez-vous mettre en avant les couleurs de votre marque?
- choisissez-vous plutôt l’option neutre?
L’idée, ce serait que votre contenu soit harmonieux, respectant donc globalement un même format.
Lorsque je sais par exemple que le contenu de la newsletter est généralement court, je sais que la lecture ne me prendra pas plus de dix minutes.
Donc je peux m’empresser de la lire assez rapidement.
Pour un contenu plus long, je peux me réserver un créneau en soirée pour la parcourir tranquillement.
Et de manière générale, la cohérence favorise votre image de marque.
7. Créez la surprise
J’aurais pu aussi bien intituler cette section “Entretenez la flamme”, car c’est exactement pareil.
Alors ça y est, vous avez réussi à décrocher les deux premiers rendez-vous avec votre audience.
Toute relation demande des efforts constants pour qu’elle puisse s’inscrire dans la durée.
- de quoi allez-vous parler?
- sur quels sujets allez-vous travailler ensembles?
- qu’avez-vous à offrir?
Comme dans toute relation à nouveau, il est important de trouver un bon équilibre :
- cultiver le suspense
- créer l’effet de surprise
Et donc trouver un rythme qui donnera envie à votre audience de continuer à vous découvrir.
Pour cela, il est essentiel de noter à l’avance les sujets susceptibles d’intéresser votre audience.
Et que vous avez aussi envie d’aborder (on ne perd pas de vue la notion de plaisir).
Dans une newsletter, voici quelques éléments qui me donnent personnellement envie de revenir :
- les annonces d’une information inédite, qui surviendrait à une date donnée
- l’usage du storytelling à travers une suite d’e-mails (apprendre des choses petit à petit)
- être appelé à contribution (demander à votre audience d’exprimer les problèmes qu’ils voudraient résoudre)
Et bien entendu, la perspective d’accéder prochainement à des ressources qui me permettraient d’avancer de manière concrète.
Les teasing en fin de newsletter fonctionnent d’ailleurs plutôt bien généralement.
Pour moi, une newsletter est un moyen de communication puissant.
Je peux l’affirmer aujourd’hui car j’ai pu constater que nous sommes encore très nombreux à consulter nos e-mails quotidiennement.
C’est l’occasion de démontrer votre expertise.
D’avoir aussi un style un peu moins formel.
De réaliser quelques confidences.
C’est d’ailleurs grâce à ma newsletter que j’ai commencé à réaliser d’excellentes collaborations.
Je ne pensais pas qu’on lirait mes e-mails jusqu’au bout, à cause de leur longueur.
Mais je peux vous promettre une chose : si on ressent que vous aimez ce dont vous parler, nous aurons envie de rester.
Restez bien à l’écoute de vos envies, elles sauront vous montrer le chemin.
J’espère que ce article vous a aidé, d’une manière ou d’une autre.
Je vous dis à très vite pour un nouveau sujet, n’hésitez pas à déposer un commentaire.
Cela m’aide à progresser.
Et si vous avez une newsletter, notez si vous le souhaitez votre lien d’inscription en commentaire. J’irais la consulter avec plaisir !
Pour terminer, et afin de montrer le bon exemple, n’oubliez pas de vous abonner à la Catchy Newsletter :